La seconde vie des métaux des bijoux

La seconde vie des métaux des bijoux

Le recyclage des métaux des bijoux pour une seconde vie

Enjeu majeur de la préservation de notre planète et de son écosystème, le recyclage des métaux est fondamental pour l’environnement.

Comme vous le savez, il existe des métaux très précieux, l'or, l'argent et les métaux du groupe platine, et des métaux beaucoup moins précieux, le cuivre, l'aluminium, l'acier... la production de tous les métaux impacte fortement l'environnement et la ressource n'est pas inépuisable.

Commençons notre étude par le plus précieux : l'or

Vous ne le savez peut-être pas, mais beaucoup de bijouteries et joailliers vendent des bijoux fait d’or recyclé !

L’or est le métal précieux qui se recycle le plus et depuis longtemps déjà !

Sachant que l'extraction de l'or des mines nécessite une très grande quantité d'eau et de cyanure, notamment pour séparer l’or de ses minerais, ou de mercure pour le concentrer ensuite… il n’est pas compliqué de dire que cette exploitation peut entrainer des catastrophes écologiques. Les mines peuvent être souterraines (comme en Afrique du Sud) ou à ciel ouvert (comme en Amérique du Nord).   

Des estimations officielles évoquent une production mondiale totale de 155 000 tonnes d’or depuis le début de l’extraction, qui pourrait dater en Europe d’au moins 7000 ans !

Aujourd’hui, l’or est produit dans plus de 90 pays mais seule une poignée d’entre eux sont connus comme étant de grands producteurs d’or.

Si en termes de tonnage, la plupart de l'or est aujourd’hui produit par quelques grands groupes miniers industriels qui (à la tonne de minerai extraite) emploient très peu de personnel, des dizaines de milliers de personnes travaillent de façon indépendante dans les petites opérations artisanales en orpaillant pour leur propre compte ou pour de petits patrons locaux, souvent de manière informelle et parfois tout à fait illégalement ce qui alimente d’ailleurs des systèmes mafieux de contrebande d'or, mais aussi de mercure …

Beaucoup de femmes et d'enfants travaillent dans ce type de mine comme porteurs notamment.

Ces « artisants » de l’or ne bénéficient généralement que d'une très faible protection en matière de santé au travail et de sécurité. La silicose est notamment l'une des maladies qui peut toucher les poumons des mineurs exploitant les filons d'or. Un autre risque est celui d'une intoxication chronique à l'arsenic et/ou au mercure. Sans compter les risques d’accidents comme celui d’une des mines illégales au Ghana (12 novembre 2009) qui a tué 18 personnes (dont 13 femmes).

L’or recyclé provient majoritairement de bijoux en or, cassés ou mal-aimés !

L’or peut également provenir du recyclage d’équipements électroniques. Saviez-vous qu’avec une tonne d’ordinateur, on peut récupérer près de 230 grammes d’or ?

Comme l’or reste de l’or même s’il est vieux, déjà recyclé ou mélangé à d’autres métaux pour offrir d’autres caractéristiques (faire un alliage plus dur par exemple), il garde toute sa valeur. C’est uniquement son poids d’or pur qui compte et c’est pourquoi les bijoutiers se sont intéressés depuis longtemps à sa collecte et à son recyclage.

On estime qu’entre le 2/3 et le ¾ du « vieil or » (or venant de bijoux) sont recyclés.

La fermeture des mines dans le monde et le besoin croissant de ce métal jaune pour les composants électroniques de nos smartphones, ordinateurs et télévisions… contribuent à la croissance du cours mondial de l’or.

Même si l’or est présent en quantité infinitésimale dans ces nouveaux produits, cela conduit à d’immenses pertes d’or pour l’économie. En effet, si l’on prend les smartphones qui sont produits par centaines de millions chaque année, chacun contenant près de 0,50 € d’or, cela fait vite des dizaines de tonnes. Comme la durée de vie moyenne d’un téléphone mobile est d’environ deux ans, et que, même si cela commence à se faire, peu d’entre eux sont recyclés en fin de vie, cela fait des dizaines de tonnes d’or de perdues pour le recyclage chaque année.

L’or se recycle en fonderie

La première étape consiste à fondre le métal des bijoux à une température d'environ 1100°C.

Comme les métaux (or, argent et cuivre notamment) sont souvent combinés pour faire des bijoux plus résistants (c’est là qu’on parle de carats, 24 carats étant l’or pur, 9 carats étant l’alliage le plus dilué en or), c’est lors de l’étape de fusion que le fondeur les sépare et extrait les impuretés pour affiner l’or.

Une fois affiné, l’or 24 carats obtenu est reconditionné sous forme de lingots, de pièces pour la vente d’investissement ou servira dans la fabrication de nouveaux bijoux en or ou plaqués or… ou pour la fabrication de composants électroniques.

C’est grâce à cette méthode que l’or peut être recyclé, et que de nombreuses nouvelles vies peuvent être donnée à ce métal précieux.

Aujourd’hui, environ 30% de l’or disponible est recyclé !

Et les autres métaux précieux ?

L’argent, le platine, le rhodium, le palladium…

Comme tous les minerais, l'argent extrait des mines tend à se raréfier et ses stocks diminuent. Actuellement, le recyclage de l'argent ne représente que 20% de la production globale annuelle, soit environ 5000 tonnes par an pour 20000 tonnes obtenues par extraction minière. Et sur ces 20000 tonnes, 40% provient effectivement de mines d'argent, le reste est un sous-produit de l'exploitation d’autres mines comme le plomb, le zinc ou le cuivre. L'argent en provenance de ces mines dépend donc de la demande mondiale de plomb, zinc et cuivre qui tend à fluctuer et globalement à diminuer.

Contrairement à l’or, c’est un métal consommé en grande majorité par l’industrie.

Cela a commencé avec le « nitrate d’argent pour les films argentiques », qui ont représenté jusqu’à 15% de la production mondiale, avant l’arrivée du numérique.

L’argent est partout mais quasiment invisible.

Il est utilisé par le secteur de l'électronique comme conducteur, par l'industrie chimique, l'industrie médicale et l'industrie textile sous-forme de nanoparticules comme bactéricide...

En 2013, cela a représenté 60% de la production mondiale d'argent.

Si une partie de cet argent peut être collecté et recyclé, une grande partie de ses usages ne le pourra pas (usages médical ou textile …) car il est utilisé à l’état de traces.

Pourtant, on sera bien obligé d'y venir lorsque le minerai d'argent viendra à manquer. On a déjà connu des années avec des déficits (-3000 tonnes en 2013) et la fin des mines d'argent est annoncée pour dans quelques dizaines d'années.

D'un point de vue technique, la récupération de l'argent par voie chimique ne pose pas de problèmes, si elle est réalisée dans le respect des règles de l’art. Qu'il soit utilisé pur ou sous forme d'alliage, l'argent peut être séparé puis purifié pour ensuite être réutilisé dans n'importe quel secteur d'activité comme pour l’or !

Le platine et le palladium ont une production minière mondiale de 180 à 200 t/an et une grande importance économique et industrielle.

Le recyclage des métaux platinoïdes (platine, palladium, rhodium…) est en augmentation. La source officielle « Minéral info » indique que le recyclage contribuerait pour environ 25% à l'approvisionnement du marché en platine, en palladium et en rhodium.

Ces métaux du groupe platine ne sont quasiment pas utilisés en dehors de l’industrie, et le recyclage des pots catalytiques est un procédé optimisé (95% des métaux sont récupérés) et bien mis en place.

La bijouterie consomme 35% de la production de platine, ses usages majeurs du platine sont la catalyse, et en particulier la catalyse automobile (les pots catalytiques comptent pour 40 % de la consommation mondiale de platine, 67% de celle de palladium et 81% de celle de rhodium) mais aussi la catalyse industrielle (industries chimiques et pétrolières). 

Les autres usages sont les investissements (lingots et barres, ETF), l'électronique, les piles à combustibles, la verrerie, les prothèses dentaires, la pharmacie...

Et si on compare avec les métaux moins précieux comme le cuivre, l’acier et l’aluminium ?

- L’acier et les autres alliages ferreux sont les matériaux les plus recyclés qui existent, avec jusqu’à 85-90% de la production faites à partir de la récupération. La matière première est relativement abordable mais la fabrication de nouvel acier est un procédé long et coûteux, c’est donc plus simple et pratique de recycler.

-L’aluminium n’est pas autant recyclé, autour de 75% de la production c’est très encourageant. Certains produits comme les canettes de soda sont presque recyclés à 100%.

- Le recyclage du cuivre s’élève à plus de 40% dans les régions comme l’Europe ou les États-Unis, ailleurs il serait autour de 30%.

Finalement, les métaux précieux sont recyclés, mais assez loin derrière d’autres matériaux.

Pourquoi ? La demande est pourtant là, mais l’offre de métal à recycler est tout simplement insuffisante, d’autant qu’une partie non-négligeable est convertie en investissement (lingots, pièces) qui ne sera jamais mis au recyclage et que racheter du vieil or (ou autre métal précieux) demande du temps.

Le prix des métaux précieux est tellement élevé que pratiquement tout type d’exploitation minière est encore  économiquement plus rentable car hélas on ne compte pas le coût de la dépréciation de l’environnement ou le coût humain !

Chez 9viescom9,
nous ne recherchons pas les bijoux précieux
mais avons choisi de sauver d'autres métaux qui,
s'ils étaient jetés, pollueraient aussi
fortement l'environnement. 

 

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La mission de l'atelier 9viescom9

Redonner une seconde vie à vos bijoux !

Vous possédez sans doute de vieux bijoux qui ont une valeur sentimentale mais que vous ne portez plus car ils sont abimés, cassés ou simplement démodés.

Ensemble, nous pouvons les repenser, en y incorporant les apprêts neufs de votre choix afin qu'ils fassent peau neuve. Nous nous ferons un plaisir d’échanger avec vous afin de trouver ensemble le parfait équilibre entre valeur sentimentale et renouveau :

contact@9viescom9.fr